Pilat 2008 : 10 juin - Crêt de Chaussitre

Séjour botanique du 7 au 14 juin 2008 : parc régional du Pilat

Hébergement : Hôtel de France, 56 grande rue - 42660 Le Bessat

 

Mardi 10 juin : troisième journée

Au programme : Crêt de Chaussitre

Objectif de la journée : Crêt de Chaussitre 1245m

mardi 10 juin : matin - Crêt de Chaussitre

Il fait beau temps ce matin, avec un ciel bleu parsemé de beaux nuages blancs et un soleil généreux. C'est donc une belle journée qui s'annonce.

Après un trajet effectué sans problème pendant une vingtaine de minutes, nous arrivons au lieu prévu pour garer nos voitures. L'endroit est bien humide mais nous arrivons tous à nous ranger le long du chemin que nous allons ensuite parcourir.

 

Bientôt, nous nous mettons en route, harnachés comme de coutume, nous dirigeant vers le Crêt de Chaussitre sur un large chemin forestier, d'abord plat, bordé de feuillages et de verdure. A certains endroits le sentier est recouvert d'eau, ce qui témoigne des pluies récentes.

Ceux d'entre nous qui ont eu la bonne idée de chausser les bottes ne le regrettent pas.

Chemin faisant nous scrutons les bas-côtés à la recherche de plantes et nous nous arrêtons pour faire quelques photos.

Séneçon de Fuchs - Senecio ovatus

ou Séneçon ovale; famille des Astéracées; feuilles entières, ovales et dentées; fleurs jaunes.

Salsifis - Tragopogon pratensis >
 
< Stellaire des marais - Stellaria palustris >
 
< Pédiculaire des bois - Pedicularis sylvatica >

 

plante herbacée vivace de la famille des Scrophulariacées; tiges couchées, feuilles alternes et oblongues; corolle rose avec lèvre supérieure à bec bi-denté.

 
< Violette des marais - Viola palustris
 
Table de l'écureuil >
Notre ami l'écureuil est passé ici. Il a bien décortiqué cette pomme de pin mais n'a pas débarrassé la table.

 

Les insectes aussi profitent du soleil

< Bourdon butinant un lamier jaune >

< Celui-ci a l'air bien gentil

Mais quand on le regarde de plus près...

il est plutôt inquiétant  > 

Puis l'environnement change. Nous cheminons maintenant en montée dans une forêt de conifères. Le soleil semble avoir disparu. Le chemin est devenu un sentier escarpé et la végétation basse devient rare, essentiellement limitée aux mousses, lichens et quelques arbrisseaux.

Arrêt devant ce spectaculaire champignon >

Il s'agit d'un myxomycète. Ses cellules s’agrègent pour former un plasmode qui peut se déplacer par mouvemants amiboïdes à la recherche de nutriments.

Nous arrivons enfin au niveau du Crêt, sur une zone de lande parsemée de grosses pierres. Il est aux environs de midi mais le soleil a disparu et le ciel s'est chargé de nuages. Dans le lointain, quelques éclairs zèbrent le ciel, suivis des grondements caractéristiques de l'orage.

Lande du Crêt >

Dans les minutes qui suivent la pluie commence à tomber, d'abord quelques gouttes puis de manière plus intense. Les capes de pluie sont vite endossées mais la pluie redouble d'intensité et l'orage se rapproche. Il nous faut vite trouver un abri !

Heureusement, la chance nous sourit. L'un d'entre nous a repéré à environ 300 m de là, une bâtisse avec un toit. Il s'agit en fait d'une petite grange construite en bordure de chemin et accessible de plain-pied par une ouverture sans porte. Nous nous y rendons en forçant la marche car cette fois l'orage est au-dessus de nous, avec une pluie toujours aussi dense.

Ouf, nous voici à l'abri ! >

 

Après la pluie, c'est une grêle à gros grains qui se met à tomber mais nous sommes maintenant à l'abri d'un toit. Debouts dans cet espace restreint mais néanmoins suffisant pour nous contenir, nous décidons de sortir les repas des sacs et de nous restaurer en attendant la fin de l'orage. Malgré cet intermède qui nous permet de patienter dans une atmosphère où se mêlent crainte et relative sérénité, c'est une une bonne heure qui s'écoule avant qu'éclairs et grondements de tonnerre s'estompent et tendent à s'éloigner. La grêle a cessé mais la pluie tombe toujours du haut d'un ciel qui ne montre aucune tendance à s'éclaircir.

Il apparaît maintenant évident que notre journée de découverte botanique vient de se terminer. On peux même dire qu'elle est tombée "à l'eau". La décision est alors prise de quitter notre abri et de retourner aux voitures en reprenant le chemin en sens inverse.

Bien évidemment, ce retour s'effectue assez péniblement, dans la boue et les flaques d'eau et toujours sous la pluie, chacun allant à son rythme. Lorsque nous arrivons enfin au niveau du parking, la pluie a cessé et le ciel s'est un peu éclairci. Un discret rayon de soleil ose même une timide percée.

Regroupement progressif au niveau des voitures où l'on se compte. Malgré les capes, chacun d'entre nous est plus ou moins trempé. L'effectif étant au complet nous reprenons la route vers Le Bessat. Nous avons un sérieux besoin de profiter de la douceur d'une douche réconfortante.

C'est la fin d'une journée qui, assurément, laissera des souvenirs pendant longtemps !