Pilat 2008 : 11 juin - Ile de la Platière

Séjour botanique du 7 au 14 juin 2008 : parc régional du Pilat

Hébergement : Hôtel de France, 56 grande rue - 42660 Le Bessat

 

Mercredi 11 juin : quatrième journée

Au programme : 

- matin : île de la Platière

- midi : pique-nique près du Rhône

- après-midi : Pélussin - Annonay...

Les objectifs de la journée : réserve naturelle de l'île de la Platière - Pélussin, Annonay ...

mercredi 11 juin : matin - réserve naturelle de l'île de la Platière

L'ile de la Platière, réserve naturelle de près de 500 hectares située sur le bras naturel du Rhône entre Saint Pierre de Boeuf et Limony, au sud-ouest et très proche de Péage-de-Roussillon, est l'un des grands ensembles naturels de la moyenne vallée du Rhône. Si cet espace humide se trouve sur un itinéraire important d'oiseaux migrateurs qui peuvent y faire une halte, comme la cigogne blanche, d'autres oiseaux l'utilisent comme site d'hivernage (grand cormoran) ou de nidification : milan noir, héron cendré, martin pêcheur... Les castors aussi y ont élu domicile, constituant une quinzaine de familles. La flore y est abondante et diversifiée : environ 800 espèces de végétaux supétrieurs dont 70 espèces d'arbres, arbustes et lianes.

Départ du Bessat en convoi, comme de coutume, en adoptant une allure modérée afin de rester groupés. Mais la route est longue et nous sommes en retard sur l'horaire prévu. Le guide qui doit nous encadrer pour cette visite en est informé. Fort heureusement, ce décalage dans le temps ne posera pas de problème majeur.

< Arrivée sur le site

Premier contact avec notre guide, une jeune femme portant le prénom de Claire >

< Présentation du site

La passerelle permet l'accès à l'île de la Platière mais nous ne pourrons y accéder en raison du risque de montées d'eau au niveau du Rhône. Il nous faudra donc nous contenter d'une visite à minima.

Un aspect du milieu environnant >

Nous empruntons le sentier forestier qui constitue une agréable promenade le long de l'Ove, un bras mort du Rhône.

Le Castor vit ici mais nous ne pourrons le voir car l'animal ne sort qu'à la tombée du jour. Par contre, nous apercevons bien, sur la rive, les tobbogans par lesquels il descend pour se mettre à l'eau.

Un tobbogan >

 

 

< Sur la rive, arbres taillés en crayon, traces évidentes de la présence du Castor.

Zoom, montrant l'empreinte des dents >

Connu pour son grand art à construire huttes et barrages, le Castor est un rongeur herbivore qui préfère s'attaquer aux saules et peupliers. Il mange l'écorce et même le bois. Notre guide nous confirme cette affirmation en nous exposant le contenu d'une petite boite renfermant un échantillon de déjections de Castor. Le spectable est édifiant !

Quelques spécimens végétaux attirent l'attention, parmi lesquels

 < Fusain d'Europe (fruits) - Euonymus europaeus

 
Aristoloche - Sambucus racemosa >
 
< Mauve sauvage - Malva sylvestris
 
Coronille variée - Coronilla varia >
 
< Asclépiade (herbe aux perruches) - Asclepias cornuti
 
Petit nénufar - Nymphoides peltata >

 

< Pommier sauvage (fruit)
 
Murier blanc (fruits) - Morus alba >
C'est le mûrier du ver à soie, la chenille du Bombyx du murier. Jadis, la région a produit de la soie.

Bien entendu, le lieu est aussi propice à la vie des insectes dont les libellules représentées par cet élégant spécimen

< Au sortir de la forêt alluviale, nous débouchons sur des prairies ensoleillées, de véritables tableaux floraux.

Mais nous sommes aussi surpris de découvrir, au bord du chemin, cette spectaculaire haie de bambous, à l'évidence une plantation organisée >

Avant de penser à nous restaurer, nous nous arrêtons un moment au bord du Rhône, à un endroit où existait jadis un bac à traille, permettant de traverser le fleuve.

Procédé certes rudimentaire mais efficace et beaucoup moins coûteux que la construction d'un pont, il s'agissait une embarcation se déplaçant le long d'un cable (la traille) tendu entre les poteaux dressés sur chaque rive. 

mercredi 11 juin : midi - pique-nique

L'heure est venue de nous restaurer et nous nous installons dans un endroit ombragé, sur une aire de pique-nique prévue à cet effet comme en atteste la présence de tables forestières. Il fait chaud et nous apprécions particulièrement l'instant et le lieu.

De répétitifs cris d'oiseaux, venant de l'environnement proche, nous interpellent. L'attention éveillée, nous ne tardons pas à nous apercevoir que ces cris proviennent d'un nichoir fixé très haut sur le pignon d'un bâtiment proche. En fait, il s'agit d'un nid de faucon crécerelle et ce sont les petits qui piaillent dès que les parents arrivent pour leur donner la becquée. La mise en place d'une lunette d'observation permet de les voir de plus près. Les appareils photographiques entrent aussi en action, avec plus ou moins de succès car la cible est située dans une zone d'ombre.

 

 

< Le nichoir

Jeunes faucons crécerelle >

mercredi 11 juin : après-midi - réserve naturelle de l'île de la Platière

Le début de l'après midi est consacré à l'observation de deux espèces d'oiseaux présents dans la prairie voisine. Nous avons la chance de pouvoir les voir de près grâce à la lunette d'observation mais, là encore, difficile de réaliser de belles photos à grande distance.

< Guépier d'Europe - Merops apiaster
gorge jaune, dessus roux et jaune, dessous vert-bleu, long bec arqué. niche en colonies creusant un terrier dans les falaises des cours d'eau.
 
Pie-grièche écorcheur - Lanius colluris >
mâle : calotte grise, gorge blanche, dos roux vif, dessous blanc-rosé, queue noire - habite les broussailles bordant les espaces découverts.

Mais le ciel s'est progressivement obscurci depuis quelque temps et cela s'intensifie. Dans le lointain, les éclairs jaillissent et le tonnerre retentit. Il est temps de rejoindre les voitures, sans panique mais prestement. Prudence est mère de sûreté ! Inutile de revivre un épisode semblable à celui de la veille !

Après un parcours effectué sans que le ciel nous tombe sur la tête, nous arrivons au parking et la décision est prise de rejoindre Le Bessat. Néanmoins, et contre toute attente, le ciel s'étant nettement éclaici, la liberté est laissée à chacun, soit de rentrer directement, soit de faire un petit détour par Pélussin ou Annonay. Notre choix personnel se porte sur Pélussin que nous atteignons peu après. Le ciel est couvert mais l'orage semble maintenant très éloigné.

-------------------------------------------Pélussin -------------------------------------------

Pélussin compte environ 3 500 habitants et se situe en bordure du plateau oriental du massif du Pilat. La ville s'étale sur une pente assez raide entre la vallée du Rhône en bas et le Crêt de l'Œillon en haut. Cette disposition la partage en 3 quartiers qui sont : Notre-Dame, Les Croix et Virieu. C'est cette dernière partie  qui constitue le centre historique avec son petit château.

< Halle de Pélussin >

Juste au-dessous du château se dresse l'ancienne halle, construite au XVIe siècle. Elle servait à l'origine d'abri pour le sèchage de la soie que l'on suspendait à la charpente. L'eau qui tombait sur le sol en pente s'évacuait ainsi naturellement.

 

Depuis la Halle, panorama sur la vallée du Rhône >

Au fait, savez-vous que le fromage nommé "Pavé d'Affinois" a son origine en ce lieu ?

--------------------------------------- Crêt de l'Œillon --------------------------------------

< Nous quittons Pélussin et faisons un bref arrêt au Crêt de l'Œillon (1 365 m). Le panorama n'apparaît malheureusement pas sous son meilleur aspect. Le ciel reste couvert mais nous n'avons pas de pluie.

 

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